C’est aux 24h du Mans vélo que j’ai effectué ma rentrée sportive. 7 mois sans course m’ont appris la patience. C’était donc avec une émotion particulière que j’épinglais ce premier dossard depuis mon accident du 28 janvier.
L’expérience extraordinaire de rouler sur le circuit Bugatti restera gravée dans ma mémoire. A ce titre, je remercie la Team BMC/Planetecycle pour sa confiance et l’ensemble du staff pour son soutien et sa bonne humeur (dans les relais nocturnes…).
Nous étions engagés dans la catégorie Prestige, c’est-à-dire par équipe de 4. Mes autres compagnes sont tous des triathlètes. C’était notre particularité.
Nous pensions rivaliser avec les meilleurs. Mais c’était sans compter sur la qualité d’équipe de 6 coureurs. Les relais étaient également un moment stratégique à prendre en compte et j’ai personnellement eu du mal à intégrer ce paramètre. Mais l’important était ailleurs. On a tous fait notre maximum pour l’intérêt de l’équipe et prit un max de plaisir (peut-être un peu moins dans la côté Dunlop…).
Nous finissons malgré tout 9e de notre catégorie après avoir réalisé 945km et 13e du général.
Je déconseille vivement l’expérience à tout triathlète qui n’est déjà pas serein dans nos courses avec drafting. Les 24h du Mans est encore un autre monde. Outre le fait que le tour s’effectue à 60 à l’heure hormis la bosse, il fait ajouter à cela les 2000 concurrents sur le circuit (certes pas tous en même temps), la fatigue qui s’installe, la privation de sommeil, le manque d’adhérence sous la pluie du fait de la gomme laissées par les véhicules motorisés, les « plots » humains lorsque l’on reprend des concurrents attardés, la nuit…
En revanche, l’expérience à l’image du triathlon d’Abu Dhabi et son circuit Yas Marina est unique. Ëtre logé dans les paddocks où l’histoire des 24h s’est écrite, le départ à la façon 24h, l’atmosphère sont des critères qui font de cette course un moment privilégié.